Road Trip en Tuk-tuk & course après le temps

Passé, présent, futur. Durant tout ce trip, il a été question de course après le temps et les sentiments.

Tout d'abord, une course après un ciel bleu et un soleil bien trop timide. Un temps gris, venteux, pluvieux et parfois même orageux.
Puis une course après le temps où il a fallu enchaîner les kilomètres, les visages et paysages, les pizzas froides et les dérapages.
Pas de pisolino ou de gelato. J'ai visité une Italie bien loin de tous ces clichés. Enfin non, pas tout à fait.

Aller toujours plus vite, toujours plus loin, voir défiler la route sans arrêt m'a rappelé à quel point j'aimais prendre le temps.
Le laisser filer sans avoir l'impression de lui courir après. Me donner le temps de l'apprécier, de nous apprécier sans me soucier de ce qu'il va se passer.

Savoir prendre et donner. En théorie, cela devrait aller de paire alors optimiste, je teste souvent mes limites. 
J'espère toujours arriver groupés sur la ligne d'arrivée mais, avec le temps comme avec les gens, le point de rupture n'est jamais loin si l'on est pas dans les temps... Rien ne sert de courir, il faut aimer à point !

Montre au poignet, on croit maîtriser le temps mais l'on se transforme vite en petit robot connecté. L'esprit contrôle ton corps pendant que je laisse mon coeur décider.

Tu gagnes sur le sprint, je gagnerai sur la distance. L’amour est la seule chose qui transcende le temps et l’espace.

Durant 5 jours, notre trio improbable à roulé quasi sans arrêt de Milan à Naples.

Un road trip en tuk-tuk. 1200 km à une vitesse moyenne de 30 km/h.
Les villes se sont enchaînées au rythme des emblèmes : Duomo, Cinque Terre, Tour de Pise, Colisée, Vésuve.
Je suis venue, j'ai vu, j'ai vaincu... Niveau bucket list j'ai tout bon mais je ne saurais pas vraiment vous raconter l'Italie... c'est quand même un peu con !
         

Les vallées de Toscane, ses cyprès, les plages, les villages colorés, les pavés en tuk-tuk qui renforcent ton fessier...
J'ai des flashs, vu ce que l'Italie avait à proposer mais pas pour autant que j'ai pu l'expérimenter. Plutôt frustrant.

En fait, mon Italie a eu un goût de pizza froide décongelée.

Heureusement, une pizza reste une pizza. C'est fiable. 
Le road trip en tuk-tuk aura été mémorable dans son genre et les anecdotes de voyage qui vont avec me feront toujours sourire :

          
- La session Urbex dans une gare désaffectée qui s'est terminée avec des Carabinieri (la police locale)
- La bâche trouvée en montagne qui nous a servi de capote waterproof pour les jours de pluie #PimpMyTukTuk
- Les conduites à deux au volant, pas le truc le plus intelligent. Je me demande encore comment je me suis rattrapée à ce fameux tournant...
- Les machos boys qui râlent à l'arrière. Une fille au volant, ça roule toujours trop vite.
- Rodrigo et son slip de bain rouge dans les sources d’eau chaude des Terme di Saturnia. Mythique.
- Les leçons de drift dans les virages et dans un parking de nuit comme des bons Jacky.
- Encore la Polizia sur la route puis un gentil aperçu de la Gomor** « Celle-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom » en arrivant à Naples.