Nous nous étions quittés sur le récit de mon séjour de rêve au Vuyani Safari Lodge, désormais nous allons rentrer dans le vif du sujet : les game drives à la recherche du fameux BIG 5 et des animaux de la savane !

Si le lodge était plus que plaisant, le moment que j’attendais toujours avec impatience commençait dès 5 heures du matin. Oui, vous qui me connaissez, vous avez bien lu : il me tardait de me réveiller avant l’aurore. Mais peut-on trouver meilleure raison que d’assister à un lever de soleil au milieu de la savane, entourée de girafes, de lions, de phacochères ou de gazelles ?!
Un peu avant 6 heures, ce sont les yeux encore embués mais plein d’espoir que l’on embarquait avec les rangers sur les traces du BIG 5. Plus le ciel s’éclaircissait et plus l’excitation montait : qu’est-ce que cette matinée allait nous réserver, quels animaux allions-nous rencontrer ?
On regarde un peu partout (sans honnêtement apercevoir grand chose) et puis soudain la voiture s’arrête, le ranger à l’avant de la voiture laisse sa lampe fixée sur un point bien précis. Il y a quelque chose. Alors le temps s’arrête, les suppositions vont bon train et, en une seule phrase, le game drive prend une toute autre tournure : « We are in Lion territory, hey » ! Les yeux se mettent déjà à briller, les cous se tendent, les yeux se baladent de droite à gauche, les mains se positionnent pour cliquer… chacun se tient prêt pour le moment où le Roi de la Savane se décidera à faire son salut royal !

Parfois exhaustif, parfois infructueux, chaque game drive aura été différent et du coup toujours surprenant, voire même haletant :

– lorsqu’un éléphant est arrivé sur nous au détour d’un buisson (certainement aussi surpris que nous de se retrouver face à face)
– quand j’ai aperçu pour la première fois le Lion de la réserve et qu’il est resté à nous fixer avec ce mix entre fierté et nonchalance.
– cette fois où nous avons enfin trouvé le Guépard dont nous suivions la trace depuis la veille et que, 5 minutes plus tard, une Lionne a tenté de lui courir après car il était sur leur territoire. Et wow, vous ne pouvez vous imaginer à quel point ce fut rapide et intense !
– cette matinée où la lumière formait un halo magique autour du Lion que j’apercevais pour la seconde fois…
– cet autre après-midi où j’ai pu sortir de la jeep et m’approcher à 5 mètres du Guépard (inoffensif car habitué à la présence de l’homme).

En safari, j’ai aussi apprécié ces moments de complicité avec les 3 Rangers Jesse, Mtapi et Uyai qui prenaient toujours plaisir à partager leur savoir et anecdotes avec humour et bienveillance.
Je n’ai pas pu tout retenir mais certaines histoires, descriptions ou découvertes m’ont marquées plus que d’autres : la Girafe et sa langue bleue de 45 cm, cette plante qui, au contact de l’eau, se transforme en savon, le cri du touraco qui semble dire « Go-away », l’arrière train des Impalas ressemblant au logo Mcdonald’s … et puis il y aura cette histoire sur les Gnous qui nous aura bien fait rire.
Selon la légende, ils auraient été les derniers à être créés en utilisant différents parties d’animaux existants :
Les cornes d’un Buffalo
La barbe d’une Chèvre
La tête d’une Sauterelle
Les rayures d’un Zèbre
Le corps d’une Vache
Le dos incliné d’une Hyène
L’arrière train d’un Cheval
Le cerveau d’une Fourmi
Dans la savane, ce ne sont clairement pas les animaux les plus sexy mais cette dernière caractéristique en dit long sur leur utilité et la raison pour laquelle les Gnous sont connus pour être des proies faciles et la nourriture par excellence des Lions.

rhinocéros big 5

Si je n’ai pas eu l’opportunité de voir des hippopotames (exceptés leurs narines émergeant de l’eau) ou de Léopard, j’ai en revanche vu quelques rhinocéros.
Imposants et solides, ils semblent indestructibles mais ils sont pourtant plus que jamais victimes de braconnage ces dernières années. Chassés pour leurs cornes sensées avoir des vertus médicales et sexuelles, le trafic des cornes est devenu hors de contrôle. Quasiment chaque jour de mon séjour, la triste nouvelle tombait : le bilan s’alourdissait et l’espèce diminuait.

Munis d’une peau épaisse mais fragile lui faisant fuir le soleil, rares étaient les chances pour que j’en aperçoive mais, en nous enfonçant dans le bush, nous sommes tombés sur une petite famille de rhinocéros noirs. Craintifs à cause de leurs mauvaises vues, nous n’avons pas pu trop nous approcher mais après avoir été chargés par un éléphant, les rangers préféraient certainement faire profil bas !
Dans la famille, il faut distinguer les rhinocéros blancs des rhinocéros noirs, chacun ayant leurs caractéristiques propres autres qu’une simple question de couleur. Petite bouche et oreilles pointues, vous avez devant vous un rhinocéros blanc se nourrissant principalement d’herbe. Grosse bouche et corps plus mince, ce sera un rhinocéros noir se nourrissant de plantes et évoluant dans une végétation dense. Un autre petit tuyau pour les reconnaître : les rhinocéros blancs se déplacent avec leur bébés devant car ils évoluent dans des espaces assez ouverts, tandis que les rhinocéros noirs auront leurs bébés derrière pour leur ouvrir le passage.
Notre ranger Mtapi fera d’ailleurs la remarque que cette observation pouvait également fonctionner pour les humains : les femmes noires portent leur enfant sur leur dos tandis que les femmes blanches portent leur enfant sur leur poitrine.

Malgré toutes ces histoires, ces anecdotes ou émotions décrites, il n’y a pas vraiment de mots qui rendent justice à cette expérience unique qu’est le safari, ni photos qui puissent illustrer ce qu’il m’a été offert de voir. Tous les sens sont sollicités et réclament votre attention.

Il y a l’odeur des arbres, l’odeur du terrain et puis l’odeur du feu autour duquel on se rassemble dans la nuit.
Il y a les bruits des animaux rugissant, barétant ou ricanant, le bruit de l’herbe tapissée sous les sabots, le bruit du touraco aussi appelé « Grey go-away-bird » indiquant un danger en approche et puis, le soir venu, il y a les cris de panique qui indiquent que les prédateurs sont de sortie.
Lorsque l’on pensait nos sens au repos, c’est au Vuyani Safari Lodge que nos papilles prenaient le relais, découvrant de nouvelles saveurs comme les rusks du matin (biscottes au Buttermilk), le bobotie sucré-salé ou le traditionnel biltong de boeuf ou d’autruche.
Je me rappelle également de toutes ces couleurs et surtout ces dégradés de jaune, d’orange et de marron que l’on apprenait à reconnaître et distinguer. Au fur et à mesure des game drives, notre regard s’affûte et la savane prend vie. On parvient non plus seulement à voir mais à trouver les animaux !
Enfin, il y aura toutes ces textures que l’on ne pourra toucher bien souvent qu’avec les yeux : les zébrures, les taches, les rayures, les particules de terres, les traces de roues ou de pattes d’animaux sur la route…

Mais plus que tout, l’expérience d’un safari en Afrique du Sud et la découverte du Bush, c’est un sentiment. Le sentiment de profiter pleinement de la journée, de l’accompagner du lever au coucher du soleil. Le sentiment d’avoir tous nos sens en alerte, d’apprendre et de se laisser surprendre comme un enfant.
Le sentiment de se déconnecter pour mieux se reconnecter à l’essentiel et aux belles choses qui nous entourent.

_______________________________________________________________________________________________________________________________________

Infos pratiques pour un Safari en Afrique du Sud :

Pour s’y rendre : en solo, le plus simple reste de prendre l’avion pour Hoedspruit et sinon vous pouvez louer une voiture depuis Johannesburg pour vous balader dans la région du Mpumalanga.

A faire sur place : entre les game drives du Vuyani Safari Lodge, vous pouvez en profiter pour vous balader au Blyde River Canyon, longer la Panorama Route ou vivre ce type de safari en Afrique du Sud en découvrant le Kruger Park.

Le matériel photo : j’ai photographié mes photos avec un Canon 5D Mk III, mon objectif  Tamron SP 24-70 mm f/2,8 et j’ai loué un téléobjectif Canon 100-400MM F/4,5-5,6L IS II USM.
Je l’ai loué directement à Johannesburg via le site A Lens for Hire et j’ai payé 130€ pour 5 jours de location (avec un retrait dans leur bureau qui n’était pas facile à trouver et un retour arrangé à l’aéroport).
Le téléobjectif est clairement un indispensable en safari et l’option location sur place a été très pratique et économique.

Reserve Afrique du sud
Safari game drive
Lionne safari Afrique du Sud
lionne big 5
Gnou Afrique du Sud
Gazelle Afrique du Sud
Girafe safari afrique du sud
Girafe portrait safari
Girafe Safari Afrique du sud
Safari game drive
Vuyani safari game drive
Vuyani Safari ranger
Safari bush Afrique du Sud
Gazelle Afrique du sud
Impala gazelle Afrique du sud
Impala Afrique du sud
Lion big 5
lion safari big 5
bush afrique
coucher de soleil bush
guépard
cheetah
éléphant big 5
elephant portrait
elephant gif

…L’aventure continue entre gourmandise et nonchalance à Durban.