Plus je prends de l’âge et plus j’apprécie observer comment évoluent les amis qui m’entourent. Certains sont restés fidèles à eux-mêmes, d’autres se sont métamorphosés. Des amis sont restés bloqués, d’autres se sont égarés parfois pour mieux se retrouver.
Beaucoup ont besoin de sécurité mais prennent peur quand il faut s’engager. Pour tout, pour rien. Certains continuent d’hésiter, d’autres se sont posés. Quelques fous se sont mis à rêver et même travailler à leurs rêves. Des amis se sont casés rapidement, d’autres cherchent encore ou ne se sont pas encore trouvés eux-mêmes… Chacun évolue à son rythme, comme il peut, comme il veut.
Pourquoi je vous parle de ça ? Parce que la plupart des villes que je visite deviennent souvent une copine. Les liens qui se tissent varient mais le cercle, lui, continue toujours de s’agrandir au fil des voyages.
Comme dans une bande d’amies, chaque ville a ses spécificités : il y a la rigolote, la cérébrale, la curieuse, la séduisante… et puis il y a la discrète.
On a tendance à l’oublier, elle cache bien son jeu mais elle attend parfois juste la bonne occasion pour se révéler bien plus surprenante que toutes les autres réunies.
Au Pays Basque, la copine discrète s’appelle Bilbao. Elle s’est révélée au fil des années et a réussi à faire de ses défauts des qualités.
Bilbao l’industrielle, la triste, la grise, la polluée… la Guggenheimisée. Je la connaissais en ces termes alors autant dire que durant mon voyage en Biscaye, je n’attendais rien de ma visite à Bilbao. Dès mon arrivée, je longe le fleuve du Nervion et je découvre le double visage de Bilbao entre austérité et modernité.
Finalement Bilbao n’est pas si grise, elle brille même par endroit. Au fil de la visite, je découvre la vieille ville et notamment le Casco Viejo, mais je me laisse surtout surprendre par l’architecture moderne voire même futuriste qui fait la nouvelle Bilbao : le pont blanc de Zubizuri, le stade San Mamés flambant neuf de l’Athletic Bilbao, l’ancien entrepôt de vin l’Alhóndiga Bilbao transformé en espace culturel…
Arrivée face au musée Guggenheim, je suis restée bloquée. J’essayais de comprendre ce que je voyais.
Doré, cuivré, argenté, rond et pointu, le Guggenheim change de peau et de visage à chaque pas que l’on fait, à chaque nuage qui s’immisce. Le Guggenheim est un caméléon citadin.
Je ne sais pas si je le trouve beau et pourtant j’ai du mal à en décrocher mes yeux. Je suis impressionnée et intriguée par sa taille, son mix de verre et d’acier et surtout ses formes et cet étrange sentiment de mouvement qu’il véhicule. Il m’en donnerait presque le tournis et le vertige si je n’avais pas les pieds bien ancrés au sol !
Tous ces monuments en imposent par leur créativité, leur ingéniosité, leur extravagance mais aussi par la renommée de ses architectes comme Frank Gehry, Santiago Calatrava ou Philippe Starck. Et si l’on ajoute à cela les œuvres d’art qui les entourent signées Richard Serra ou Louise Bourgeois, on peut dire que Bilbao s’est entourée des meilleurs pour s’offrir un second souffle et casser son image de petite basque discrète.
Des lieux comme le Guggenheim, l’Alhóndiga ou les passerelles piétonnes qui relient la ville ont insufflé de la vie, de la convivialité et de la souplesse. Elle respire !
Se faire violence, confiance pour exister et trouver son identité… Bilbao la discrète attendait juste de se révéler.
City guide Bilbao : idée de balade pour découvrir la discrète Bilbao :
– Commencez la journée en vous perdant dans le musée Guggenheim. Sa visite pourrait facilement vous prendre toute la matinée !
– Déjeunez dans le restaurant Kokken, le bar à pintxos nouvelle génération et partez explorer le Casco Viejo
– Faites une pause gourmande churros con chocolate dans la Pasteleria New York
– Arrêtez-vous en chemin à l’Office de Tourisme de Bilbao ne serait-ce que pour la déco !
– Continuez votre route vers l’Alhóndiga, autre lieu de perdition de Bilbao. La réhabilitation de cet ancien entrepôt est assez dingue : médiathèque, salles de cinéma, piscine, salle d’exposition, boutiques sympa, restaurants…
Pour continuer le voyage dans la province de Biscaye :
– Voir le soleil se coucher sur le magnifique site de San Juan de Gaztelugatxe
– Comprendre l’histoire du peuple basque en visitant Guernica la capitale spirituelle du Pays Basque
4 Comments
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Oh la la !!! les photos sont fabuleuses
[…] côté. Non, je ne vis pas de likes et de selfies et je ne suis pas une nomade digitale non plus. Bilbao, la petite basque discrète, m’a agréablement surprise. Les amis de Retour du Monde […]
Superbes photos ! Je suis récemment allé en Espagne du côté de Malaga, Cordoue, Séville mais je ne suis pas allé jusque Bilbao. Ca à l’air d’être une très jolie ville !! Elle se fait lors d’un road trip avec d’autre ville ou il faut y passer 3 ou 4 jours ?
Bonjour « Blogvoyages » (je ne connaissais pas comme prénom). Bilbao et l’Andalousie en même temps cela fait une petit trotte ! Bilbao c’est sympa le temps d’un week-end ou en un road trip au Pays Basque 😉