Andorre : pays de montagnes et de montagnards

Si le pays s’est surtout fait connaître pour sa zone détaxée avec marques, alcools et clopes pas chers, c’est bien loin des magasins et de son image bling-bling que l’Andorre nous a ouvert ses portes. « Un pays de montagnes et de montagnards durs au travail », c’est ce que Bruno, notre guide, n’aura de cesse de répéter.
Guide accompagnateur depuis 20 ans, il a vu le pays se métamorphoser, les villes changer et les mentalités évoluer voire même dévier « comme si un ouvrier gagnait au loto du jour au lendemain ». Ah Bruno, un voyage à lui tout seul ! Je crois que l’on aurait voulu un guide plus entier, nous n’aurions pas trouvé. Toujours avide de faire découvrir ses montagnes et partager son savoir, Bruno est aussi passionné, érudit et généreux qu’il est têtu, « attachiant » et très catalan ! Bruno a les défaut de ses qualités mais il est vrai et toute cette sincérité qui t’explose à la tronche, ça m’a touchée.

Durant 3 jours, nous avons crapahuté à la découverte des belles montagnes d’Andorre, cette illustre inconnue enclavée au milieu des Pyrénées.
Je n’avais aucune idée à quoi m’attendre en terme de randonnées mais je ne pensais certainement pas être aussi surprise et charmée. C’est fou comme dans un si petit espace, les paysages peuvent être aussi variés : sommets enneigés, vallées verdoyantes, pics rocheux, torrents et lacs glaciaires… Ajoutez à cela une légère variation de température allant de +25°C à -4°C et vous comprendrez pourquoi il est facile de se faire surprendre ! D’ailleurs arrivée en haut du Pic de Casamanya et de ses 2740 mètres, j’ai bien cru que j’allais y perdre mes doigts tant le vent y soufflait fort et froid.

Randonnée au Pic de Casamanya
Ce premier jour nous avons débuté fort et j’ai pris peur quand le souffle est rapidement devenu court. J’avais simplement oublié que l’on commençait à 2000 mètres… on ne s’improvise pas isard catalan. Un petit temps d’adaptation est nécessaire.
L’ascension du Pic de Casamanya est un classique de la randonnée en Andorre. Le joli passage dans la forêt à l’ombre des pins à crochets a vite laissé place à une vision d’horreur une montée constante à perte de vue ! 2h30 plus tard, la récompense est au rendez-vous et de là-haut le panorama est assez dingue. L’Andorre est à nos pieds ou presque. On y voit la ville au loin mais aussi le pic du Comapedrosa, plus haut sommet d’Andorre avec ses 2 942 m d’altitude ou la Pica d’Estats, le toit de la Catalogne.

Randonnée au cirque des Pessons 
Deuxième jour, direction le cirque des Pessons et ses lacs à foison. Bruno nous l’avait vendu comme un must, un des plus beaux coins à visiter et c’est en toute logique qu’il a été mon jour préféré.
Les lacs se dégèlent, les ruisseaux et les narcisses observent leur reflet. Nous sommes fin mai et peu à peu la nature reprend ses droits. Après un long cheminement de crêtes, nous accédons finalement à l’Estany del Cap de Pessons. Alléluia c’est un chapelet de lacs qui s’offre à nous et un superbe point de vue sur la Vallée d’Ensagents et les hauts sommets de la région.
La descente se fait rapidement. Est-ce la salade d’huile d’olive aux pâtes (oui dans cet ordre) qui facilite la mécanique ou bien la promesse d’un moment détente au centre thermal Inuu qui nous fait presser le pas ?

Expérience balnéo à Caldea et massage Inuu-bliable
De retour à Andorre-la-Vieille, c’est le moment de faire peau neuve.
Au programme : bains d’eau thermale, sauna, douches chromatiques, hammam, spa, jacuzzi… On devrait être bien! Déco épurée futuriste, l’endroit est sublime, super zen et il faut bien l’avouer d’autant plus appréciable après quelques heures de marche dans les pattes.
On prend le soleil dans les bains extérieurs suivi d’un massage « énergétique ». Toutes les tensions s’envolent, l’odeur de l’huile d’argan me berce et je me fais la réflexion que je devrais faire ça plus souvent. Est-ce que je peux faire une randonnée de massages demain ?

Randonnée dans la Vallée du Madriu
Dernier jour en douceur à la découverte de la vallée du Madriu, classée Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Avec ses sentiers empierrés, ses champs en terrasse et ses habitats pastoraux, ici le temps semble s’être arrêté. Notre itinéraire en forme de « U » nous fait traverser forêts, rivière et une vallée encaissée sur un chemin parsemé de parois et de pierres sèches. Si l’aller m’a beaucoup plu, je n’en dirais pas autant du retour avec le paysage dans le dos et ses passages entre éboulis de pierres (pas de risque mais pas forcément le plus agréable).
En route ne manquez pas la belle église romane de Saint Miquel d’Engolasters.

Au final, ce petit pays au coeur des Pyrénées a beaucoup à offrir et se révèle être bien plus qu’une rue commerçante.  L’Andorre fut un voyage de contrastes à l’image de ses paysages, son ambiance rustique-chic et son guide attachiant ! Un must pour les amoureux des montagnes.

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Un grand merci à Bruno Marin notre super guide et la joyeuse troupe Virginie, Gérard, Eugénie, Oliver, Stéphanie et Bernard pour les courbatures de rires.
Sans avoir à partir très loin, pensez à l’Andorre pour vos prochaines randonnées et retrouvez l’itinéraire complet sur ce séjour rando-balneo en Andorre sur le site d’Allibert Trekking. Plus d’infos pour organiser votre prochain voyage en Andorre sur le site de l’Office de tourisme d’Andorre.